Une piscine dans le fleuve à Montréal?
Non content d’y plonger une fois l’an, Projet Montréal souhaite faire du Vieux-Port de Montréal une véritable destination balnéaire.
L’opposition officielle à l’hôtel de ville de Montréal, inspirée de villes telles Copenhague, propose carrément d’installer une piscine dans les eaux du fleuve Saint-Laurent, à la hauteur du Vieux-Port.
Ce projet, calqué des trois « bains portuaires » de Copenhague, viserait à redonner aux Montréalais un accès aux eaux du fleuve, dans ce secteur où industrie et tourisme se sont longtemps côtoyés.
« Montréal est une île, mais les citoyens ont très peu accès au fleuve. Pourtant, la qualité de l’eau en bordure des rives montréalaises est bonne et 60endroits sont compatibles avec la baignade », souligne Sylvain Ouellet, porte-parole de Projet Montréal en matière d’eau.
À Copenhague, la création d’un premier bain portuaire temporaire, en 2002, a été suivie par la construction de quatre installations permanentes les années suivantes. De véritables piscines, flottantes, avec plongeoirs, corridors de nage et aires pour se prélasser au soleil. L’Islands Brygge— ou Quai d’Islande — est rapidement devenu un rendez-vous populaire pendant la saison estivale.
La mise en place d’un bain portuaire dans le Vieux-Port viendrait compléter les projets de plages publiques à Pointe-aux-Trembles et à Verdun, croit le chef du parti, Richard Bergeron. « Ce projet […] aurait le potentiel de devenir un emblème touristique, comme ce fut le cas à Copenhague, à Berlin et à Sydney, où l’on a adopté ce type d’infrastructure. »
Les installations flottantes de la capitale danoise ont été construites au coût de 850 000 $, soit de 5 à 10 fois moins que le coût d’une piscine extérieure, plaide-t-il. M. Bergeron a l’intention de déposer une motion en ce sens le mois prochain au conseil municipal.
Bien qu’il soit vrai que les eaux du Vieux-Port sont relativement propres, certaines sources, dont le réseau d’égouts, contaminent toujours certains secteurs.
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