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Attachez vos tuques — Plus tes pauvres plus tes stupides d’après une étude. Je suis nono en criss moi

Selon une étude, la pauvreté réduit la taille du cerveau des enfants

Le stress que subissent les enfants qui grandissent dans la pauvreté nuit au développement de leur cerveau, et ce avant même leur naissance. Selon une nouvelle étude publiée dans Nature Neuroscience, aussi minimes soient-elles, les différences de revenus sont effectivement susceptibles d’avoir un impact direct sur le cerveau.
Comme le rappelle la revue Nature, si les chercheurs savent que le statut socioéconomique dans lequel évolue un enfant est susceptible d’influencer ses comportements et ses capacités cognitives, ils ne savent pas pourquoi.
Même si la génétique peut avoir un impact, les effets liés à un environnement familial stressant, à la mauvaise nutrition, à l’exposition à des produits chimiques industriels ou au manque d’accès à une bonne éducation sont parmi les facteurs les plus souvent cités pour expliquer ce phénomène.
Pour mieux comprendre les effets de la pauvreté sur le cerveau, les neuroscientifiques Kimberly Noble de l’Université de Columbia à New York et Elizabeth Sowell de l’Hôpital pour enfants de Los Angeles ont analysé le cerveau de 1 099 enfants, adolescents et jeunes adultes de partout aux États-Unis.
Cette étude est d’ailleurs la plus importante du genre. Comme le souligne Martha Farah, neuroscientifique de l’Université de Pennsylvanie, cette enquête, à cause de son échantillon, permet de présenter un portrait exhaustif de l’impact de la pauvreté sur le développement du cerveau.

Un cerveau 6% plus petit
La surface cérébrale des enfants vivant dans un foyer à très faibles revenus (moins de 25 000$ annuellement) était jusqu’à 6% plus petite que celle des enfants provenant d’une famille à revenu élevé (plus de 150 000$ annuellement).
Parmi les enfants les plus pauvres, les chercheurs ont noté que des fluctuations de quelques milliers de dollars pouvaient modifier significativement la structure du cerveau, notamment dans les zones associées au langage et à la prise de décisions. Ces enfants seraient également moins performants en lecture et leurs capacités de mémoire seraient inférieures.
La chercheuse Elizabeth Sowell croit cependant que les impacts de la pauvreté sur le cerveau ne sont pas irréversibles. Ils peuvent être renversés par une amélioration des soins prodigués aux enfants et de leur nutrition. «C’est important que le message ne soit pas que si tu es pauvre ton cerveau est plus petit et qu’il le restera pour toujours», a-t-elle expliquée.
Autre étude, même constat
Les résultats de cette étude confirment ceux obtenus par Martha Farah. La chercheuse a spécifiquement analysé le cerveau de filles d’origine afro-américaine toutes originaires de Philadelphie et provenant de toutes les classes sociales.
Cette deuxième étude a permis de découvrir que dès la naissance les bambins issus de milieux économiques moins nantis ont de plus petits cerveaux que ceux des franges économiques plus élevées.
La chercheuse et son équipe prévoient d’ailleurs poursuivre l’observation des participants pour deux ans afin de mieux comprendre comment la surface cérébrale se modifie à travers le temps.
«Ces conditions de vie lors des premiers stades du développement rendent la vie plus difficile à de nombreux enfants et c’est à nous de nous assurer que les enfants naissent avec des possibilités égales», a lancé Jamie Hanson, un psychologue de l’Université Durke en entrevue à Nature.
Tout au long de leur vie, la pauvreté peut affecter les enfants de diverses manières. Par exemple, comme l’explique la pédiatre Laura Betancourt à Nature, les parents qui arrivent difficilement à joindre les deux bouts consacrent généralement moins d’argent à l’achat de jeux susceptibles de stimuler l’esprit de leur enfant.

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