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Une femme raconte son agression à la carabine à plomb

Le 16 juillet vers 19h, Claudine Hurens courait... (Le Soleil, Pascal Ratthé)

 

(Québec) Claudine Hurens ne se sent plus en sécurité dans son quartier de Val-Bélair. Tirée à bout portant à la carabine à plombs alors qu’elle faisait son jogging, la mère de famille ne s’explique toujours pas l’agression «complètement gratuite» dont elle a été victime le 16 juillet.

En l’espace d’une heure ce soir-là, elle et trois autres personnes ont été atteintes de projectiles provenant d’un fusil à plombs alors qu’elles se trouvaient dans la rue, à Val-Bélair. Des victimes vraisemblablement choisies au hasard par leurs agresseurs.

Le 16 juillet vers 19h, Mme Hurens courait dans un secteur boisé de l’avenue de la Montagne Est, où elle habite. «J’avais mes écouteurs sur la tête et tout d’un coup j’ai senti quelque chose me frapper sur le côté et j’ai vu une auto passer à côté de moi», relate-t-elle, convaincue d’avoir vu plusieurs jeunes dans la voiture, dont un d’environ 18 ans qui sortait sa tête. «Sur le coup, je pensais que c’était un caillou, donc je n’ai pas trop réagi, j’ai juste crié après les jeunes. À un moment donné, je trouvais que ça faisait mal et j’ai mis ma main sur la blessure. Ma main était pleine de sang.»

Heureusement pour Claudine Hurens, une dame qui se trouvait dehors devant sa maison lui a rapidement porté secours. «Les gens ont dû me calmer. Je suis tombée en état de choc. J’avais un trou de près d’un pouce de profond dans ma hanche gauche. Je ne savais pas c’était quel type de projectile.»

Après avoir repris ses esprits, Mme Hurens s’est rapidement rendue à l’hôpital. C’est là que les médecins lui ont confirmé qu’elle avait été atteinte par une balle de plomb. Un peu plus de deux semaines plus tard, la balle est encore sous sa peau, mais elle devrait s’en tirer sans séquelles physiques à long terme.

D’autres victimes

Une des autres victimes des tirs de carabines à plombs à Val-Bélair ce soir-là n’a pas eu cette chance. Des trois adolescents qui se sont également fait atteindre par des projectiles, un garçon conservera des séquelles permanentes en raison d’une balle de plomb qui ne peut être retirée du côté droit de son corps, a confirmé hier la porte-parole de la police, Catherine Viel.

Selon Claudine Hurens, la balle qui l’a atteinte ne peut être issue d’un accident ou d’une erreur sur la personne. Elle est convaincue que les jeunes qui se trouvait à bord du véhicule ce soir-là s’adonnaient à un sadique divertissement. «Ils s’amusaient, tout simplement, et je ne suis pas la seule victime, déplore-t-elle, c’est complètement gratuit, c’est inexplicable, on ne peut pas attaquer les gens comme ça.» «Pour que le plomb soit rentré aussi profond que ça, ils m’ont vraiment tiré à bout portant. Probablement que je ne les ai pas entendus et ils ont ralenti en arrière de moi.»

Deux semaines plus tard, Mme Hurens avoue ne plus se sentir en sécurité dans son quartier. Elle s’inquiète pour elle, mais aussi pour ses deux enfants. «Il est hors de question pour moi d’aller recourir dans le coin, affirme-t-elle, mais, en même temps, des coureurs il y en a plein sur la rue à 19h, j’en ai rencontré plein en descendant la rue ce soir-là. Ça aurait pu être n’importe qui. Ça a tombé sur moi malheureusement, j’ai tiré le mauvais numéro.»

Selon elle, les événements du 16 juillet dernier en inquiètent plusieurs à Val-Bélair, notamment les jeunes. «J’ai deux enfants qui ont vécu toute leur vie ici. Mon garçon a 18 ans, donc les jeunes de cet âge-là à Val-Bélair, il les connaît», explique Claudine Hurens. «Ça a fait une traînée de poudre sur Internet et il y a deux noms qui sont sortis. J’ai transmis l’information à la police», ajoute celle qui espère que les policiers feront rapidement des arrestations dans le dossier.

 

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