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Atteinte d’une leucémie, Mai Duong a 2 mois pour trouver un donneur vietnamien

Mai Duong est présentement hospitalisée afin de recevoir des traitements de chimiothérapie. « Ce qu'elle trouve le plus difficile, c'est d'être loin de notre fille », dit son mari.

En rémission d’une première leucémie, Mai Duong a appris en mai dernier que son cancer est revenu. Aujourd’hui, sa seule chance de vaincre la maladie est d’avoir une greffe de cellules souches.

« On me donne deux mois pour trouver un donneur. »— Mai Duong

Dans sa chambre de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, où elle reçoit des traitements de chimiothérapie loin de son conjoint et de sa fille de 4 ans, elle espère trouver un donneur.

Mais au Québec, moins de 0,5 % des personnes inscrites au registre de donneurs de cellules souches sont d’origine asiatique, et la proportion de personnes d’origine vietnamienne est encore plus faible. Et malgré l’accès aux banques de donneurs d’autres pays, la proportion n’est guère plus élevée à l’échelle mondiale (0,9 %), notamment en raison de l’absence de registre au Vietnam.

Au cours des derniers jours, la mère de 34 ans et ses proches ont multiplié les initiatives pour recruter des donneurs de cellules souches. Les médias sociaux lui ont permis de joindre des personnes sensibles à sa cause autant dans la communauté vietnamienne montréalaise qu’aux États-Unis, en Suisse et en Australie.

« Nous sommes très émus par la réaction du public », dit son conjoint, Vlad Stesin. « Il y a des spécialistes renommés internationalement à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont. Mais il nous manque un donneur compatible », explique-t-il.

« Souvent, les gens pensent que les greffes se font dans la famille, mais un frère ou une soeur n’a que 25 % des chances d’être compatible. »— Vlad Stesin, conjoint de Mai Duong

Chez Héma-Québec, de vendredi à mardi dernier, on a enregistré 451 inscriptions au registre de cellules souches, dont 250 d’origine asiatique, indique Laurent-Paul Ménard, directeur des communications de l’organisme, qui souligne la difficulté de trouver des donneurs compatibles, surtout pour les minorités ethniques.

Les organismes responsables des registres de cellules souches mettent d’ailleurs l’accent sur le recrutement de membre de minorités. Depuis 2008, la Société canadienne du sang est parvenue à faire passer de 12 % à 26 % la proportion de personnes d’origine non caucasienne dans son registre de moelle et de cellules souches.

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