Sport: Eugenie Bouchard en finale de Wimbledon
Après avoir atteint le carré d’as des trois premiers tournois du Grand Chelem en 2014, la Montréalaise, classée 13e tête de série, a atteint la finale de Wimbledon jeudi en défaisant la Roumaine Simona Halep, 3e tête de série et finaliste à Roland-Garros, en deux manches de 7-6(5) et 6-2.
«Je n’ai rien mérité encore et il me reste un match à jouer, a-t-elle souligné aux journalistes en conférence de presse. Après je verrai comment je pourrai faire la fête.»
En finale samedi matin, Bouchard affrontera la Tchèque Petra Kvitova, 24 ans, 6e tête de série et championne de Wimbledon en 2011, qui a vaincu en demi-finale sa compatriote Lucie Safarova, 23e tête de série, en deux manches de 7-6(6) et 6-1.
«Ce sera mon match le plus difficile jusqu’à maintenant, mais j’ai très hâte, a-t-elle affirmé. Mon entraîneur, qui est gaucher, va bien me préparer à l’affronter, mais je vais surtout préconiser mon style. J’estime que je peux être encore meilleure que je l’ai été aujourd’hui.»
Comme ce fut le cas tout au long du tournoi, le style agressif d’Eugenie Bouchard l’a encore récompensé jeudi, tandis que le gazon de Wimbledon n’est pas la surface qui sied le mieux au jeu de Simona Halep.
Les deux joueuses ont connu un lent début de match, faisant plus de fautes directes qu’à l’habitude. À 2-1, Simona Halep a demandé un temps d’arrêt médical pour bander sa cheville, elle qui boitait légèrement après un échange. Sa mobilité est toutefois revenue à la normale après ce temps d’arrêt.
Les deux joueuses ont trouvé leur rythme en milieu de première manche. Après s’être échangé un bris de service en début de match à 1-1 et 2-1, elles se sont rendues jusqu’au bris d’égalité à la première manche. À 2-3 au jeu décisif, le match a été interrompu quelques minutes en raison d’un malaise d’une dame dans les estrades. Halep a gagné le prochain point pour porter son avance à 4-2, mais Bouchard a ensuite enchaîné plusieurs combinaisons gagnantes en fond de terrain pour prendre l’avance 6-4. Elle gagnera finalement le bris d’égalité 7-5 grâce à un coup droit à trois quarts de terrain, l’une de ses armes favorites.
«Il s’est passé des choses bizarres, mais je suis heureuse d’avoir pu garder ma concentration, a mentionné Bouchard. L’interruption en plein bris est venue casser le rythme. Mais je me suis dis que la situation était la même pour nous deux.
«Je ne me préoccupe pas de distractions semblables hors de mon contrôle, a-t-elle élaboré. J’essaie de les voir de façon positive, et je me mets même au défi d’avoir à les surmonter.»
À la deuxième manche, Eugenie Bouchard a démontré sa supériorité sur gazon, se forgeant une avance de 5-1. Simona Halep a toutefois sauvé trois balles de match sur son service au jeu suivant pour continuer le match. La Roumaine de 22 ans en a sauvé deux autres ensuite sur le service de Bouchard, mais elle ne faisait que retarder l’inévitable. Sur sa sixième balle de match et sous les encouragements de la foule, la Québécoise a scellé sa participation à une première finale du Grand Chelem avec un service gagnant que Halep n’a pu remettre en jeu.
Septième au monde
Eugenie Bouchard est assurée de se hisser jusqu’au septième rang du classement mondial féminin, lundi. C’est le meilleur classement de l’histoire pour une Canadienne. Carling Bassett-Seguso avait déjà occupé la huitième place dans les années 1980.
La nouvelle coqueluche du tennis féminin n’est pas surprise des succès qu’elle accumule à un rythme effarant dans la cour des grandes.
«Pour moi, ça ne va pas si vite parce que ça fait longtemps que je joue au tennis. Je récolte le fruit de plusieurs années d’effort, a-t-elle relevé, en disant bien gérer son nouveau statut de vedette. Je ne trouve pas ça surprenant parce que je m’attends à obtenir des résultats semblables. J’ai toujours eu confiance en mes aptitudes et su que je pouvais bien faire. L’an dernier, c’était ma première année sur le circuit professionnel et j’ai vu c’était quoi.»
Très à l’aise devant les médias, Bouchard a dit se sentir comme chez elle à Wimbledon depuis qu’elle a été couronnée championne junior du tournoi en 2012.
«J’adore jouer sur le gazon et pour moi Wimbledon est le plus prestigieux tournoi, a-t-elle avancé. Je garde de bons souvenirs de ma victoire chez les juniors, et je me sens très bien à chaque fois que je foule le terrain ici.»
Le Canada connaît un tournoi du tonnerre cette année puisque Milos Raonic est également en position de marquer l’histoire chez les hommes. Le joueur de Thornhill, en Ontario, fait partie du carré d’as et il va se mesurer au Suisse Roger Federer en demi-finale, vendredi
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