Le placement en garde à vue d’un ancien président de la République, dans une affaire de trafic d’influence présumé, est un phénomène inédit.
Du jamais vu. Jamais un président de la Ve République n’avait été placé en garde à vue. Tout d’abord, parce que de de Gaulle à Mitterrand, jamais un président n’avait été aussi impliqué que Nicolas Sarkozy dans une affaire au point d’être entendu par la justice.
Ensuite, il faut reconnaître que la justice a eu beaucoup d’égard avec la fonction présidentielle. Après le départ de Jacques Chirac de l’Elysée, les policiers et les juges s’étaient eux-mêmes déplacés au domicile de l’ex-président afin de l’interroger sur les emplois fictifs à la mairie de Paris.
Mais la justice est aujourd’hui décomplexée. La succession d’affaires et la condamnation d’un ancien chef de l’Etat, Jacques Chirac, ont mis fin à ce traitement de faveur. Les parquets financiers ont pris de la latitude avec ces usages dépassés. Ce qui explique la garde à vue de Nicolas Sarkozy. Sans compter qu’il s’agit d’un homme jeune et tout à fait apte à se rendre au parquet.
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