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Syrie : le dîner du G20 qui confirme les divisions internationales


La table du dîner des dirigeants du G20 à Saint-Pétersbourg, le 5 septembre.

Signe du froid entre Moscou et Washington, la rapide poignée de main entre les deux présidents, et la déclaration sèche de M. Poutine, qui a suggéré d’aborder le dossier syrien directement pendant le dîner de gala. Ce dernier, loin de dissiper la crispation qui domine ce sommet, n’a pu que « confirmer la division » sur la Syrie, a estimé, sur Twitter, le chef du gouvernement italien Enrico Letta.Poignée de main de Vladimir Poutine et Barack Obama au G20 de Saint-Pétersbourg, le 5 septembre.

L’ambassadrice américaine à l’ONU, haussant le ton, a estimé que la communauté internationale ne devait pas laisser le régime syrien « bafouer les normes internationales » en utilisant des armes chimiques parce que son « protecteur » russe bloque le Conseil de sécurité. La Russie « continue de prendre le Conseil de sécurité en otage » en empêchant toute décision sur la Syrie, s’est insurgée Samantha Power.

A la veille du G20, M. Poutine avait dénoncé les velléités d’intervention militaire occidentales, qualifiant « d’absurdité totale » les affirmations de Washington et de Paris selon lesquelles Bachar Al-Assad serait responsable de l’attaque chimique du 21 août, et traitant le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, de « menteur ».

  • LES PREUVES DE LONDRES, LA PLAIDOIRIE DE BERLIN

Pour soutenir ses alliés américains et français, qui ont divulgué il y a quelques jours leurs propres éléments d’expertise, le premier ministre britannique, David Cameron, a affirmé jeudi avoir de nouvelles preuves de l’utilisation d’armes chimiques en Syrie. Dans la matinée, le Spiegel avait révélé que les services secrets allemands confirmaient la responsabilité de Bachar Al-Assad, « bien qu’elle ait pu être liée à une ‘erreur de dosage' ».

Si Berlin a fait comprendre qu’il ne participerait pas à une intervention militaire en Syrie, François Hollande a une nouvelle fois insisté sur l’importance de l’unité européenne dans ce dossier. Il est « très important que les Européens qui sont présents au G20 [UE, France, Allemagne, Royaume-Uni, Espagne et Italie] soient ensemble sur la même position de condamner l’utilisation des armes chimiques et de condamner le régime qui les a utilisées ».

 

 

 

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