La perspective d’une opération militaire divise les pays arabes
Pays arabes, combien de divisions ? En 2011, les pays membres de la Ligue arabe avaient approuvé sans le moindre état d’âme l’intervention de l’OTAN qui devait être fatale au despote libyen, Mouammar Kadhafi, détesté par ses pairs.
Deux ans plus tard, ces mêmes Etats se déchirent sur l’opportunité d’une opération franco-américaine contre le régime du dictateur syrien, Bachar Al-Assad.
Réunis dimanche 1er septembre au Caire, les ministres arabes des affaires étrangères se sont certes accordés sur un texte qui appelle la communauté internationale à “prendre les mesures de dissuasion nécessaires ” contre le pouvoir syrien, à qui ils ont imputé le massacre à l’arme chimique du 21 août.
Mais, sous cette résolution a minima, qui n’évoque pas l’éventualité de frappes étrangères et se distancie de toute action en dehors du cadre onusien, de profondes divisions affleurent. Avec, parfois, des motivations fort différentes.
LES INTERVENTIONNISTES
Non seulement favorables à une intervention, fût-elle menée sans le feu vert de l’ONU, certains pays arabes s’apprêtent à y participer, de manière plus ou moins avouée (aide logistique, renseignement, financements…). Au premier rang de ce groupe figure l’Arabie saoudite, parrain numéro un du Conseil national syrien (CNS), la principale coalition anti-Assad, à qui elle fournit armes et argent.
En s’attaquant à Damas, maillon central de “l’arc chiite” qui court des ayatollahs iraniens aux miliciens du Hezbo…
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