Des gangsters lourdement armés ont pris d’assaut le studio d’une grande chaîne de télévision équatorienne lors d’une émission en direct, incitant le président du pays à déclarer l’état de « conflit armé interne » au milieu d’une série d’attaques apparemment coordonnées à travers le pays d’Amérique du Sud.

Les forces spéciales de la police ont ensuite arrêté tous les hommes armés masqués qui avaient envahi le siège du réseau TC Televisión à Guayaquil, la plus grande ville d’Équateur, mardi vers 14 heures, heure locale. Munis de pistolets, de fusils de chasse, de mitrailleuses, de grenades et de bâtons de dynamite, une vingtaine d’hommes ont envahi le studio pendant le programme d’information El Noticiero. Grâce aux caméras diffusant en direct, les hommes pouvaient être vus tandis que certains employés s’allongeaient sur le sol et que quelqu’un criait « Ne tirez pas ! » avant que le signal ne soit finalement coupé.

Le journal El Universo a déclaré que des journalistes et des caméramans paniqués ont inondé les groupes de messagerie d’appels à l’aide alors que les hors-la-loi se déchaînaient dans le bâtiment. « Ils veulent tous nous tuer. Aidez-nous », lit-on dans un message. Alina Manrique, responsable de l’information de TC Television, a déclaré qu’elle se trouvait dans la salle de contrôle, en face du studio, lorsque le groupe d’hommes masqués est entré dans le bâtiment. L’un des hommes a pointé une arme sur sa tête et lui a dit de se mettre à terre, a-t-elle déclaré à l’Associated Press. « Je suis toujours sous le choc », a déclaré Manrique lors d’un entretien téléphonique. « Tout s’est effondré… Tout ce que je sais, c’est qu’il est temps de quitter ce pays et d’aller très loin. »

Le commandant de la police César Zapata a déclaré plus tard que tous les assaillants avaient été arrêtés, ajoutant : « Il s’agit d’un acte qui doit être considéré comme un acte terroriste ». Les scènes choquantes diffusées en direct à la télévision ont eu lieu alors que des groupes criminels lançaient une vague de terreur à travers l’Équateur, au milieu de nouvelles flambées de violence dans les prisons du pays.

Il y a eu des informations non confirmées faisant état d’hommes armés pénétrant dans une université de Guayaquil et pillant le centre-ville de Quito, ainsi que des vidéos sur les réseaux sociaux montrant apparemment le lynchage de gardiens de prison retenus en otage par des détenus. Peu de temps après l’attaque contre la chaîne de télévision, le président Daniel Noboa a publié un décret désignant 20 gangs de trafiquants de drogue comme groupes terroristes et autorisant l’armée équatorienne à « neutraliser » les factions criminelles « dans les limites du droit international humanitaire ».

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Publié par EdoGmyblog (Edouard Gregory)

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