Skip to content

Une crise politique et sociale inédite paralyse Haïti

«Aujourd’hui, le mouvement exige un changement fondamental des systèmes politiques et économiques qui se traduisent par une richesse extrême pour quelques-uns, une pauvreté extrême et des conditions de vie désespérées, ainsi qu’un déni des droits fondamentaux comme l’accès à l’école, aux soins de santé et à un logement sûr pour la majorité des Haïtiens.»

Le scandale PetroCaribe, catalyseur du mouvement

En juillet 2018, une vague de manifestations touche et bloque le pays à la suite d’une forte augmentation (entre 38 et 51%) des coûts du transport, de cuisson et d’autres besoins essentiels.

Partiellement résolues par des mesures conjoncturelles, les contestations ont pris une autre dimension en août 2018 lorsqu’a éclaté un scandale de corruption à grande échelle, éclaboussant un grand nombre de dirigeants politiques au pouvoir et

Des valeurs démocratiques bafouées

Le mouvement serait également une réponse aux faiblesses à moyen et long terme de la démocratie haïtienne, entachée par des abus d’autorité et priorités des gouvernements (et notamment celui de Moïse), aux systèmes judiciaires électifs imparfaits et aux politiques économiques nationales et étrangères qui ne bénéficient pas à la majorité de la population.

L’arrivée au pouvoir en 2016 du président Moïse serait d’ailleurs le parfait symbole du problème au cœur du processus démocratique dans le pays.

Jovenel Moïse, un président contesté

«Les dirigeants et les participants des manifestations réclament avant tout le départ du président Jovenel Moïse. Mais il est clair que la solution doit aller plus loin qu’un changement de direction, pour s’attaquer aux problèmes systémiques et à la violence structurelle. Cependant, il est peu probable que les élections à elles seules entraînent le type de changement du système que les Haïtiens exigent.»

«Tout comme les causes de la crise politique actuelle en Haïti sont profondes et complexes, il n’y a pas de sortie rapide ou facile de la crise actuelle. Pour qu’Haïti parvienne véritablement à la stabilité, il faudra s’attaquer aux profondes carences de la démocratie et de l’état de droit qui ont conduit à l’exclusion de la majorité populaire.»

«La question qui se pose au gouvernement haïtien et à la communauté internationale, qui a toujours joué un rôle démesuré en Haïti, est de savoir si la crise actuelle sera l’occasion d’investir véritablement dans le changement du système. Tant qu’ils ne l’auront pas fait, le chaos risque de s’aggraver. C’est donc une période d’incertitude intense, mais aussi une période d’espoir renouvelé.»

Laisser un commentaire

En savoir plus sur Edogmyblog.com

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading