Au Mali, pouvoir et rebelles signent un accord

La France, qui a lancé en janvier l’opération militaire pour chasser les groupes islamistes armés qui occupaient le nord du Mali, a salué «une avancée majeure dans la sortie de crise». Cet accord «concilie le respect de l’intégrité territoriale du Mali et la reconnaissance d’une approche spécifique concernant les problèmes du Nord du pays», a déclaré le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius dans un communiqué. Le représentant du secrétaire général de l’ONU au Mali, Bert Koenders a salué une «avancée significative» pour la «stabilisation» du pays. L’Union européenne s’est félicitée d’un accord «historique».
Le texte sera «un tremplin vers un Mali nouveau», a assuré le ministre malien de l’Administration territoriale. Le pays va se renforcer grâce à cet accord «équilibré, réaliste et pragmatique», a estimé le président Compaoré. L’élection présidentielle est jugée cruciale par la communauté internationale pour aider le Mali à sortir de la plus grave crise de son histoire, ouverte en 2012 par la prise du nord du pays par des islamistes armés, un temps alliés au MNLA et délogés début 2013 par une intervention militaire française. Dans l’accord, les deux camps s’engagent aussi à lutter contre le «terrorisme».
En vue de l’élection, les soldats maliens doivent entamer «dans les meilleurs délais» un «déploiement progressif» dans la région de Kidal, tandis que des éléments précurseurs seront envoyés dans la ville elle-même «sans délai». Les groupes armés touareg se sont engagés à cantonner leurs hommes sans attendre. Mais le désarmement n’interviendra qu’une fois signé un accord «global et définitif de paix» entre les nouvelles autorités installées après la présidentielle, d’une part, et les communautés et groupes armés du Nord, d’autre part.
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