Complot terroriste: une mosquée de Côte-des-Neiges attire l’attention des médias
Il régnait une certaine friction mardi devant la petite mosquée de Montréal qu’a fréquentée à quelques reprises Chiehb Esseghaier, l’homme accusé de terrorisme en lien avec un complot déjoué la veille par la Gendarmerie royale du Canada.
Plus d’une demi-douzaine de journalistes s’étaient rendus à la mosquée pour tenter d’en savoir plus sur le présumé terroriste, dont peu de choses sont connues à ce jour. Les reporters ont posé leurs questions aux fidèles qui allaient et venaient pour la prière d’après-midi, visiblement mal à l’aise devant cet intérêt médiatique.
Le fondateur du centre socio-culturel de Côte-des-Neiges, qui a ouvert ses portes il y a deux ans, a prié les journalistes d’éteindre leur caméra et de ne pas lui créer de problèmes. Il a affirmé que les fidèles ne viendraient pas car ils étaient effrayés par un tel contexte.
Deux personnes ont toutefois confirmé mardi avoir vu Chiehb Esseghaier prier à la mosquée, située près d’une artère passante du quartier Côte-des-Neiges. L’une d’entre elles a indiqué qu’il s’était écoulé une année depuis la dernière fois où elle avait vu l’accusé, un scientifique spécialisé en biotechnologie et doctorant.
Un autre homme, qui s’est présenté comme le propriétaire de l’immeuble, a réagi avec colère à l’affluence de journalistes. Lors d’un long échange avec les reporters sur place, il a demandé aux médias de ne pas le filmer ni d’utiliser tout enregistrement, car il ne souhaitait pas être interviewé. Il a également refusé de donner son nom.
Selon lui, les médias font tout un plat d’une histoire qui n’est pas encore terminée, et Chiehb Esseghaier demeure innocent jusqu’à preuve du contraire, a-t-il plaidé.
Peu de temps après, des agents du Service de police de la Ville de Montréal se sont rendus dans la salle de prières, pour en ressortir quelques minutes plus tard sans s’adresser aux médias.
Comment recent